Stage avec Alan Fairbairn

Programme de la formation

Les recherches clownesques sont bourrées de paradoxes. On fait les idiots, mais le travail est très sérieux. On fait n’importe quoi, d’accord, mais pas n’importe comment. On « joue à », tout en cherchant de l’authenticité et de la sincérité. On engage notre esprit de « trickster », on est de mauvaise foi, tout en essayant de jouer en complicité avec notre partenaire. Nos propositions sont des imbécillités, mais on les défend mordicus. Car ça compte pour nous ! Et ensuite, c’est le bide qui arrive, mais on persiste, on essaye de sauver les meubles… Tout cela pour essayer de nous connecter avec des émotions quasi-universelles, en cultivant un esprit qui va à contre-courant du monde de tous les jours. Ici, l’échec est le bienvenu, nous cherchons activement notre propre ridicule, nous allons de A à B en prenant toutes les déviations possibles, au lieu de prendre l’autoroute… Mais toutes ces « couillonnades » peuvent nous apporter des richesses humoristiques et humaines. L’importance est d’y croire, et de pouvoir bien jongler avec le paradoxe que « ce n’est pas grave, mais quand même, un peu, voire beaucoup ». Le comédien sait bien que les improvisations qui foirent ne sont pas graves, mais le clown qu’il incarne ne doit jamais renoncer à son désir de la réussite et de la gloire.